Chercheure réputée dans le domaine de la violence conjugale, Maryse Rinfret-Raynor, a co-fondé et dirigé le Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF). Professeur à l'Université de Montréal pendant trente ans, elle a aussi assumé de hautes responsabilités au sein de l'institution.

Maryse Rinfret-Raynor est titulaire d'une maîtrise en service social de l'Université de Montréal et d'un doctorat en éducation de l'Université du Massachusetts. Entrée à l'Université de Montréal en 1977 comme professeure à l'École de service social, elle en devient la directrice en 1992. Elle occupe par la suite les fonctions de vice-doyenne aux études à la Faculté des arts et des sciences, entre 1994 et 2001, puis de 2002 à 2003. Elle sera également doyenne intérimaire de la Faculté des arts et des sciences de juin 2001 à mars 2002, vice-rectrice à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue de 2003 à 2005, et, enfin, provost (poste qu'elle fut la première à occuper) et vice-rectrice aux affaires académiques de 2005 à 2007.

La professeur Rinfret-Raynor a contribué, entre autres, à la mise sur pied de plusieurs programmes bidisciplinaires et multidisciplinaires. Elle a joué un rôle déterminant dans la restructuration des services aux étudiants de l'Université, qui comprennent maintenant un centre de carrière. Son apport a été capital dans la mise en place du premier doctorat en pharmacie au Canada et dans la création d'une formation médicale au campus de la Mauricie. Elle est en outre à l'origine d'un programme qui sert de porte d'entrée aux étudiants hors Québec et elle a piloté la mise en place d'un bureau de développement et d'évaluation des programmes de l'Université.

En 1993, avec une collègue de l'Université Laval, Maryse Rinfret-Raynor a créé le CRI-VIFF. De 1992 à 1995, puis de 1998 à 2005, elle a dirigé ce centre, qui bénéficie de subventions d'infrastructure du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture. Elle est à l'origine de la première équipe de recherche sur la violence conjugale au Québec, l'équipe VICTOIRE (Violence conjugale: transformer et orienter par l'intervention et la recherche). Entrepreneure sociale convaincue, ses efforts ont permis de créer le consortium RÉSOVI (Réponses sociales à la violence envers les femmes) et l'Alliance de recherche universités-communautés Femmes (ARUC Femmes). Professeur très appréciée de ses étudiants, elle est l'auteur d'une vingtaine de livres et rapports de recherche; elle a aussi écrit de nombreux chapitres de livres et plus de vingt articles pour des revues scientifiques.